Un détachement de GVC en gare de Charmoy


Un poste de Garde des voies de communication (GVC) a été tenu en gare de Charmoy Fayl-Billot pendant la première guerre mondiale, dès le 1er août 1914.


Le poste de GVC de la gare de Charmoy, devant la gare. Carte postale non datée.


Les Gardes des voies de communication (GVC) avaient pour rôle d'assurer la sécurité des lignes de chemins de fer, canaux, réseaux télégraphiques et téléphoniques nécessaires aux besoins des armées. C'est une loi du 5 juillet 1890 qui prévoit ce dispositif. Il sera mis en oeuvre dès l'été 1914. C'était un peu le plan Vigipirate de l'époque.

Un poste de Garde des voies de communication est installé dans les locaux même de la gare de Charmoy Fayl-Billot à compter du 1er août 1914. Il s'agit du poste 19 de la section A. On ne connaît pas le régiment d'affiliation. Ce poste compte vingt hommes. Nous ne disposons d'aucune information qui permette de connaître l'origine des gardes, s'il s'agissait d'habitants de Charmoy et des environs ou d'hommes venus de plus loin. Nous ne connaissons pas non plus la date de fin du stationnement. Probablement en 1918.

Les archives municipales de la commune de Charmoy contiennent plusieurs documents en rapport avec cet événement. Il s'agit surtout d'échanges pour la prise en charge de l'intendance. La commune fournit en effet le couchage, le chauffage et l'éclairage comme en attestent les relevés préservés dans les archives à Chaumont.

Des formalités administratives pour l'intendance


Le dispositif étant nouveau et pas rôdé, tout n'est visiblement pas très clair entre les différentes administrations, puisque les documents que nous avons retrouvés et que nous publions sont des demandes d'information entre la commune et la direction qui gère les GVC.

Dès septembre 1914, la commune de Charmoy demande à la Direction du service de surveillance des GVC, à Langres, des détails d'ordre administratifs et l'envoi de formulaires pour les réquisitions.


Archives départementales de la Haute-Marne.


En janvier 1915, la commune (c'est l'adjoint au maire Pernot en l'absence du maire mobilisé qui signe le mot) s'inquiète de savoir si elle sera remboursée des frais de chauffage et d'éclairage qui viennent de s'ajouter à la fourniture de paille de couchage.

Archives départementales de la Haute-Marne.


Archives départementales de la Haute-Marne.

La gare de Charmoy Fayl-Billot, sur l'axe ferré stratégique Paris Belfort Mulhouse

La gare de Charmoy


Voici les relevés des sommes dues à la commune de Charmoy pour le chauffage, le couchage et l'éclairage pour le mois de février 1915.




Archives départementales de la Haute-Marne.



Archives départementales de la Haute-Marne.



Archives départementales de la Haute-Marne.

La Société des Chemins de fer de l'Est veut aussi être payée


Enfin, les échanges administratifs et d'intendance ne se résument pas à des notes entre la commune et la Direction des GVC. Le 8 septembre 1915, La société des Chemins de fer de l'Est se tourne vers la commune de Charmoy afin que celle-ci verse au chef de gare, les indemnités de cantonnement liées à l'usage, par le poste de GVC, d'une partie des locaux de la Gare. Il est prévu 0,05 francs par jour et par homme.






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